L’Afrique dit oui à la charte de Lomé
Plus de 30 pays africains ont adopté samedi à Lomé une charte contraignante sur la sûreté et la sécurité maritime. Ce texte initié par le Togo a été validé lors d’un sommet extraordinaire de l’Union africaine.
Les présidents du Kenya, Uhuru Kenyatta, du Congo, Denis Sassou Nguesso, et du Tchad, Idriss Déby Itno, également président de l’UA, se sont félicités de la décision à l’issue des travaux.
Le président togolais Faure Gnassingbé et son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, ne cachaient pas leur satisfaction. Ils se sont engagés à fond depuis 2 ans pour parvenir à ce résultat.
La charte propose de coordonner les actions entre les pays du continent pour lutter contre la piraterie et les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines.
Le document va s’intégrer à la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l’horizon 2050 (adoptée en 2012).
Avec un total de 13 millions de km2 de zones économiques maritimes et 17% des ressources mondiales en eau douce, l’Afrique doit voir cette richesse comme une opportunité de développement durable, selon le président Kenya.
Sur 54 pays que compte l’Afrique, 38 sont des Etats côtiers.
90% des importations et exportations transitent par la mer et un nombre important des corridors commerciaux maritimes les plus stratégiques se trouvent dans l’espace maritime africain, selon lui.
43 pays étaient représentés au sommet de Lomé, dont 17 par leur chef d’Etat, sur les 54 pays que compte l’UA.
Ce sommet extraordinaire est une victoire diplomatique pour le Togo. Cette conférence – la première de grande ampleur organisée depuis 30 ans – s’est déroulée de manière exemplaire avec une logistique parfaitement huilée.